Inspirée par Carl Gustav JUNG (Médecin Psychiatre), Anne Ancelin (psychologue, psychothérapeute et universitaire) a initié et développé cette pratique. Elle écrit : " la psychogénéalogie est un art et une science. C'est une démarche qui nous permet de comprendre et d'utiliser au mieux notre héritage psychique, ou, si besoin est, de le transformer. Créée à partir de la psychologie clinique, elle s'appuie sur la psychanalyse étendue aux liens transgénérationnels et sur la technique sociopsychologique du génosociogramme, arbre généalogique augmenté des liens et des faits de vie importants".
Anne Ancelin SCHÜTZENBERGER nous sensibilise sur le fait que les évènements, les traumatismes, les répétitions, les secrets, les conflits vécus par nos ancêtres conditionnent notre vie. La psychogénéalogie est une thérapie au cours de laquelle des hypothèses sont avancées sur les schémas dont le consultant est porteur et ce quelque soit sa connaissance du vécu de ses aïeuls.
Qu'est-ce que c'est ?
Remarque : sur ce site le mot "consultant" est souvent utilisé pour nommer les personnes souhaitant s'engager dans ce travail thérapeutique car en effet, même si cette méthode est un complément à la médecine traditionnelle, elle ne me permet pas de poser un diagnostic.
La psychogénéalogie s'adresse à tous : enfants (à partir de 8/9 ans, accompagné d'un parent), adolescents, adultes. Les supports utilisés étant adaptés en fonctions des âges, des capacités, et des sensibilités de chacun. Dans la majorité des cas le suivi se fait en individuel, mais une séance peut avoir lieu en couple ou en famille si besoin.
Avez-vous au cours de votre vie eu l'impression de vous retrouver sans cesse dans les mêmes situations? d'être pris dans une sorte de spirale infernale?
Avez-vous la sensation qu'un secret rode dans votre système, qu'on ne vous dit pas tout, que le récit familial est faussé et que tout ceci a un impact sur votre vie?
Avez-vous des difficultés à savoir ce que vous souhaitez, à vous positionner, à parler en votre nom ? Avez-vous une tendance à la dévalorisation, ou un sentiment d'échec permanent?
La psychogénéalogie peut vous aider à comprendre ces mécanismes et à les enrailler, si vous souhaitez :
Vous libérer des mémoires du passé en mettant à jour les loyautés inconscientes, les traumatismes, les répétitions, les secrets et les mythes qui composent votre famille.
Identifier votre place au sein de votre système en travaillant sur les horloges de l'arbre, sur votre prénom, sur vos missions etc...
Eclairer votre rapport à l'argent, au travail et à la réussite sociale.
Trouver votre identité au sein de votre couple, comprendre votre rupture ou rencontrer quelqu'un.
Comprendre les conséquences des mouvements migratoires de vos ancêtres sur votre façon de vivre.
Améliorer votre rapport au corps ou faire le lien entre votre symptôme et sa symbolique (douleurs chroniques, dépression, troubles alimentaire, stérilité etc...)
Pour qui?
Pour quoi?
Prenons dans la nature l'exemple des abeilles. Au tout départ, les larves sont identiques et n'ont aucune particularité. Par la suite, une d'entre elles recevra de la gelée royale faisant en sorte qu'elle devienne une reine (et non une ouvrière). On peut donc facilement conclure que c'est l'environnement qui aura un impact sur le statut de l'abeille et non ses gènes.
l'épigénétique nous montre que rien est acquis, tout se transforme. On peut modifier la lecture des gènes et leurs utilisations par l'environnement. Un gène est soit allumé, soit éteint. Il peut être utilisé (ou non) dans son entièreté.
Cette branche de la biologie explique également pourquoi on peut constater des différences entre des jumeaux monozygotes. Lors de la fécondation, ceux-ci sont issus d'un seul œuf et pourtant des dissimilitudes vont apparaitre dans leurs intéractions sociales, dans leurs préférences alimentaires, dans leurs loisirs, dans le choix de leur métier et ce, malgré le fait que l'information génétique soit la même pour les deux.
Et pour aller plus loin,
parlons d'épigénétique
En quoi l'épigénétique nous intéresse t-elle?
Parce qu'elle démontre scientifiquement que l'environnement a un impact sur nos gènes.
Des chercheurs de l'Université de Genève ont découvert en examinant l’ADN de plusieurs adultes souffrants de troubles psychiatriques, que les abus laissaient une trace biologique dans l'ADN des victimes. Un traumatisme psychologique dans l’enfance peut ainsi laisser une cicatrice génétique chez l’adulte. Le groupe de recherche du Professeur Alain Malafosse en collaboration avec le département de génétique et de développement, a ainsi démontré que l’association entre maltraitance infantile et certaines pathologies adultes résultait d’une modification des mécanismes de régulation des gènes (travaux publiés dans la revue Transnational Psychiatrie). Cette cicatrice génétique se transmet (au minimum) sur 3 générations. On avait jusqu'alors connaissance du fait qu'un abus (physique, sexuel, émotionnel) laissait des séquelles psychiques, désormais on sait que ce traumatisme laisse une trace biologique sur l'ADN.
Fort heureusement, cette trace peut être effacée dans 98% des cas grâce au traitement et/ou à la thérapie. Les informations se transmettant d'une génération à l'autre par la mémoire cellulaire, elles seront visibles dans le comportement des l'individus. La psychogénéalogie aidera le consultant à stopper ses comportements devenus problématiques en décodant ces transmissions.